Poziomka, la plus âgée des quatre femelles arrivée en novembre, était portante. Elle devrait mettre bas ces prochaines semaines.

Six mois après sa création, la cellule de conservation du bison d’Europe de Suchy va déjà connaître un heureux événement. Poziomka, la plus âgée des quatre femelles arrivées de Pologne en novembre dernier (elle est née en 2015), est en effet portante. Elle devrait mettre bas d’ici à quelques semaines, en principe entre la mi-mai et la mi-juin.

Et si cette bonne nouvelle est évidemment accueillie avec joie par l’Association des bisons d’Europe de la forêt de Suchy (ABEFS), elle ne veut en aucun cas dire que l’air nord-vaudois est particulièrement favorable à la fécondité de ce mammifère ruminant protégé. Sa période de gestation étant de neuf mois, il est évident que Poziomka était déjà portante quand elle a été chargée à Pszczyna dans le camion à destination de la Suisse. Et Posel, le mâle du petit troupeau, ne peut en aucun cas revendiquer la paternité du futur bisonneau, puisqu’il n’a été en contact avec les quatre femelles de la cellule qu’après leur période de reproduction.

«Il y a une quinzaine de jours, notre garde d’animaux a pu constater que Poziomka commençait à mettre de la tétine» — Alain Maibach, biologiste

«On avait quelques doutes quant au fait qu’elle était portante, reconnaît Alain Maibach, le biologiste à la base du projet. Nos contacts en Pologne s’en méfiaient, mais c’est notre vétérinaire qui l’a confirmé.» Depuis son installation dans les bois de Suchy, quelques signes comportementaux semblaient indiquer que le petit troupeau de cinq têtes vivait une période particulière. Les bêtes paraissaient ainsi tout à coup plus farouches qu’à leur arrivée. «Et il y a une quinzaine de jours, notre garde d’animaux a pu constater que Poziomka commençait à mettre de la tétine», reprend Alain Maibach.

L’ABEFS s’est mise en quête d’un nom pour son futur pensionnaire. Un nom qui doit impérativement commencer par Su (pour Suchy), la règle étant que les bisons d’Europe portent un nom commençant par le début de leur lieu de naissance. «Nous sommes également en quête d’un sponsor pour financer les frais du nouvel arrivant», conclut Alain Maibach.

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